📍 Un déficit est constaté lorsque les charges de l’exercice sont supérieures aux produits.
🅰️En principe, le déficit est reporté en avant :
🔶Le déficit est considéré comme une charge déductible du bénéfice des exercices suivants, sans limitation de durée.
🔶Plafonnement de son imputation à 1M €/an, majoré de 50% de la fraction du bénéfice supérieur à ce plafond.
🔶Ne nécessite aucune demande particulière.
⚠️ Attention à la perte du droit au report en cas de changement de régime fiscal ou d'activité.
Exemple de déficits reportés en avant :
|
N |
N+1 |
N+2 |
N+3 |
N+4 |
BENEFICES COMPTABLES |
-5 000 |
2 500 |
-1 000 |
3 000 |
1 000 |
DEFICITS IMPUTES |
0 |
-2 500 |
0 |
-3 000 |
-500 |
BENEFICES FISCAUX |
0 |
0 |
0 |
0 |
500 |
DEFICITS A REPORTER |
-5 000 |
-2 500 |
-3 500 |
-500 |
0 |
🅱️Sur option, le déficit est reporté en arrière (carry-back) :
✅Les conditions :
🔵Option exercée au titre de l’exercice au cours duquel le déficit est constaté (sur liasse fiscale + déclaration 2039-SD).
🔵La société a réalisé un bénéfice en N-1.
✅Le principe : obtention d’une créance fiscale d’IS.
🔴Basée sur la soustraction du déficit N au bénéfice N-1.
🔴Non imposable.
🔴Reportable pendant 5 exercices, sur l’IS à payer. A l’issue de ce délai, remboursement de la créance non utilisée.
🔴Plafonnement : montant le plus faible entre le bénéfice de l’exercice précédent et 1M €.
Exemple de déficits reportés en arrière :
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N-1 |
N |
N+1 |
N+2 |
N+3 |
N+4 |
N+5 |
BENEFICES FISCAUX |
15 000 |
-10 000 |
-5 000 |
-5 000 |
-5 000 |
-5 000 |
-5 000 |
CREANCE CARRY-BACK |
0 |
750(*) |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
CREANCE IMPUTEE/REMBOURSEE |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
750(**) |
(*) = (bénéfice N-1 – déficit N) * 15% = (15 000 – 10 000) * 15% = 750.
(**) La créance de carry back n’a pas été utilisée : elle est donc remboursée lors de la 5ème année.
Dans le cas du report en avant, la société n’aurait pas été remboursée. Il resterait 10 000 € de déficits à reporter, sur les bénéfices futurs.
💡Lorsque les conditions sont requises, le report en arrière est intéressant : il permet d’augmenter le bénéfice comptable (comptabilisation du carry-back) et d’obtenir le remboursement de la créance si la société ne réalise que des déficits.